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Jobs – 101056- Consultation chargé de recherche sur l’impact de l

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Le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH/BRAO) est la principale institution des Nations Unies en charge de la protection et la promotion des droits de l’homme en Afrique de l’Ouest. Opérationnel depuis septembre 2008, le Bureau est basé à Dakar, au Sénégal. Le siège du HCDH se trouve à Genève. Il fait partie du Secrétariat des Nations Unies. Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme est le principal responsable des droits de l’homme des Nations Unies. La mission du HCDH est d’œuvrer à la protection de tous les droits de l’homme pour toutes les personnes ; de contribuer à donner aux personnes la possibilité d’exercer leurs droits ; et d’aider les personnes chargées de faire respecter ces droits à veiller à leur application.

La consultation qui est pour une durée d’un mois (avec une possibilité d’extension) est basée au sein du HCDH/BRAO.

La pandémie du Coronavirus est une crise sanitaire mondiale qui a causé le décès de centaines de milliers de personnes à travers le monde. Plus d’un an après l’apparition des premiers cas, la pandémie n’est toujours pas maitrisée et des milliers de personnes continuent d’être infectées. A cela s’ajoute le fait que la Covid-19 n’est pas seulement une crise sanitaire, ses effets continuent d’engendrer des bouleversements profonds dans la vie sociale, politique et économique des populations. Ces changements inhérents aux mesures adoptées pour ralentir, voire stopper la propagation du virus, ont exposé les populations à d’autres risques notamment en termes de jouissance de leurs droits humains. Ceci est particulièrement vrai pour les groupes déjà victimes de discrimination et de marginalisation du fait des dynamiques sociales préexistantes. C’est dans ce sens que le Secrétaire Général des Nations Unies dans son rapport : Covid-19 And Human Rights: We Are All In This Together rappelle que la crise du COVID-19 exacerbe la vulnérabilité des moins protégés et met en évidence les inégalités économiques et sociales. Il souligne dans ce rapport comment les femmes, les hommes, les enfants, les jeunes, les personnes âgées, les réfugiés et les migrants, les pauvres, les personnes handicapées, les personnes détenues, les personnes LGBTI, entre autres, sont tous affectés différemment et démontre ainsi la nécessité d’axer les stratégies de réponse sur une approche basée sur les droits de l’homme afin d’être inclusive et efficace. En ce qui concerne les femmes, la Covid-19 a à la fois servi de révélateur des discriminations déjà existantes mais aussi d’accélérateur de ces discriminations en ayant un impact disproportionné sur leur vécu. Il a ainsi été établi que les mesures visant à freiner la propagation de la COVID-19 ont contribué à la forte augmentation de la violence basée sur le genre, en particulier la violence domestique et conjugale et cela dans un contexte où les systèmes juridiques et sociaux de protection des femmes et des filles en circonstances normales sont mis sous pression par la pandémie. De même, les systèmes de santé surchargés, les perturbations des chaînes d’approvisionnement au niveau mondiales ont nui à la santé et aux droits des femmes et des filles notamment en matière de sexualité et de procréation, y compris leur accès aux soins maternels, à la contraception, et aux traitements du VIH/sida et d’autres infections sexuellement transmissibles. Au niveau de l’éducation, les filles ont dans bien des cas payés un plus lourd tribut dans le cadre des fermetures d’école mais aussi du fait de la paupérisation des familles.

Parallèlement, les jeunes continuent de subir de manière significative l’impact de la pandémie sur la jouissance de leurs droits.  Dans une étude d’envergure mondiale menée sur l’impact de la Covid-19 sur les jeunes, il est ressorti que certains droits des jeunes ont été particulièrement atteint, notamment le droit de participer aux affaires publiques ou à des manifestations pacifiques, le manque d’accès au logement, le droit à l’éducation et à la formation, aux loisirs. En ce qui concerne l’emploi, les résultats de l’étude révèlent qu’un employé sur six avant la pandémie a cessé de travailler ; et pour ceux qui restent employés, les heures de travail ont diminué en moyenne de 23 %. Ainsi, ayant considérablement affecté l’emploi et l’employabilité des jeunes, la crise entraîne par la même occasion une dégradation notable de la santé mentale de nombreux jeunes.

Les migrants font aussi partie des groupes particulièrement vulnérables dans le contexte de la pandémie. En Afrique de l’Ouest, des milliers de migrants sont actuellement bloqués aux frontières ou attendent une aide dans des centres de transit surpeuplés où ils sont exposés à un risque accru d’infection par la COVID-19. Depuis l’apparition de l’épidémie dans la région, des milliers de personnes ont été abandonnées dans le désert par les passeurs et les trafiquants le long des itinéraires migratoires. Certains ont été expulsés, mettant leur vie et leur santé en danger, tandis que d’autres sont victimes de discrimination, de discours haineux et de xénophobie. De plus, les victimes de traite d’êtres humains ont été identifiées parmi les groupes les plus touchés par les conséquences de la pandémie COVID-19.  Le Réseau régional des Nations Unies sur les migrations et le Comité exécutif régional des Nations Unies sur la COVID-19 en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, dont HCDH et ONUDC font partie, a souligné que la fermeture des frontières pour protéger les pays de la propagation de la COVID-19, a touché les migrants – y compris ceux en situation irrégulière – de manière disproportionnée affectant notamment leurs accès aux soins de santé, aux services sociaux et leurs capacités de se protéger.

Ce qui précède montre bien que la crise actuelle de la Covid-19 en plus d’être une crise sanitaire avec des répercussions économiques et sociales met à rude épreuve les sociétés par rapport aux droits humains. Dans ce sens, il devient évident que les plans de réponse aussi bien que les plans de relèvement à la crise doivent être basés sur les droits de l’homme.   C’est à cela que s’emploie les femmes et les jeunes défenseurs des droits de l’homme. En effet, bien que durement atteints par la crise et ses effets néfastes, les femmes et les jeunes se sont révélés particulièrement engagés dans la réponse à la pandémie. Partout les femmes et les jeunes défenseurs des droits de l’homme à travers des mouvements citoyens, des associations, ou individuellement se sont mobilisés pour apporter leurs contributions aux efforts de lutte contre le Coronavirus en rappelant que les déterminants de la crise doivent être analysés avec une approche basée sur les droits de l’homme les risques d’atteintes aux droits liés à la réponse à la pandémie mais aussi la centralité des droits humains dans la construction de sociétés plus justes et équitables post Covid où chacun pourra, sans discrimination, contribuer au bien commun. Comme le rappelle Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le travail des défenseures « permet de construire, pierre par pierre, le pont que chaque société peut traverser pour parvenir à l’égalité et briser les stéréotypes nuisibles ».

Ces femmes et ces jeunes ont néanmoins dû faire face à des obstacles considérables pour jouer pleinement leur rôle. Bien que les violations de l’espace civique – y compris les libertés d’expression, de réunion et d’association – affectent tous les défenseurs, elles ont un impact disproportionné sur les défenseurs des droits de l’homme qui ont historiquement un espace civique très limité, comme les femmes défenseures. En outre, les défenseures des droits humains font également face à des obstacles, des risques, des violations et/ou des impacts supplémentaires et spécifiques au genre, qui sont déterminés par les dynamiques sociales en cours dans nos sociétés. Par exemple, les défenseures des droits humains sont souvent marginalisées, non reconnues, invisibles et sous-financées. Au mépris de leur droit à la participation, elles sont souvent réduites au silence, rabaissées et privées d’accès aux espaces d’élaboration des politiques.

Considérant ce qui précède, le bureau régional du HCDH pour l’Afrique de l’Ouest, constant dans sa démarche de promouvoir une approche inclusive basée sur les droits humains prévoit à travers cette initiative effectuer des consultations auprès des femmes et des jeunes défenseurs des droits de l’homme afin de contribuer à mieux comprendre les défis auxquels ils font face – en particulier dans le contexte de la pandémie – et à mettre en lumière la manière dont ils pensent pouvoir contribuer à la construction de sociétés post Covid respectueuses des droits humains. L’engagement avec les femmes défenseures des droits humains est particulièrement pertinent alors que nous célébrons les 25 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing et l’établissement des six coalitions d’actions destinées à accélérer l’égalité de genre, y compris une coalition spécifique sur les mouvements et le leadership féminin.

Cette consultation sur l’impact de la Covid-19 sur les jeunes et les femmes défenseurs des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo sera soutenu par le projet PROMIS, une initiative conjointe du HCDH et ONUDC qui vise à développer les capacités des pays d’Afrique de l’Ouest pour mieux protéger les droits de l’homme dans le contexte de la migration internationale irrégulière. Dès le début de la pandémie, le projet PROMIS a travaillé en étroite collaboration avec des défenseurs de droits de l’homme d’Afrique de l’Ouest qui ont continué à travailler en première ligne pour la défense des droits des migrants et des victimes de la traite des êtres humains. Dans une volonté d’accorder une attention particulière au rôle des défenseurs de droits de l’homme dans une meilleure reconstruction des sociétés post Covid-19, et à l’égalité de genre, le projet PROMIS a estimé important de soutenir cette initiative, dégagée de la conviction qu’il est primordial de repérer les défis et besoins spécifiques des défenseurs de droits de l’homme.

Source

Improvement of web-portal and digital library system for NDRMC (Consultant), August 2021 – NGO Jobs

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