Date d’arrivée : Novembre 2020
Durée de la mission : 12 mois
Lieu : Ouagadougou, Burkina Faso
Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L’Association mène environ 200 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 6 millions de personnes dans 22 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, et en France.
Découvrez nos histoire et nos valeurs.
Situation et besoins humanitaires :
Le Burkina Faso, qui avait échappé jusque-là à l’instabilité régionale causée par la chute du régime libyen en 2011, a vu son contexte se dégrader progressivement depuis l’insurrection populaire de l’automne 2014. Même si certains incidents ont été enregistrés courant 2015 sur le territoire Burkinabé à la frontière avec le Mali, ceux-ci furent essentiellement liés à l’intensification des opérations militaires au Mali, repoussant ainsi certains groupes armés sur le territoire Burkinabé et entrainant des contacts rapprochés avec les forces de sécurité Burkinabées. Depuis 2016, les groupes radicaux ont réorienté leurs actions sur le Burkina Faso car ils ont trouvé dans la région du Sahel burkinabé un terreau propice pour se développer. Ainsi, l’attaque du Splendid Hôtel le 15 Janvier 2016 par un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), seulement 2 semaines après l’investiture de Kaboré, engage définitivement le Burkina Faso dans cette lutte régionale et révèle aux habitants de la capitale la réalité de la guerre en cours aux portes de leurs pays. Depuis cette attaque, le Burkina Faso est aux prises avec une escalade de la violence insurrectionnelle et un mécontentement social généralisé. Des mouvements islamiques tels qu’Ansaroul Islam, AQMI, le JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), ainsi que l’EIGS (Etat Islamique au Grand Sahel)) sont très actifs dans tout le Sahel et notamment au Burkina Faso que ce soit dans les régions du Nord du Burkina Faso, mais également dans la capitale Ouagadougou (contre l’ambassade de France et l’état-major des armées Burkinabé) et dans la région de l’Est. Certaines parties du Nord et de l’Est échappent désormais au contrôle de l’Etat.
Sur le premier semestre 2020, plus de 1 400 incidents ont été enregistrés sur le pays (contre 1 233 incidents pour l’année 2019), ayant provoqué la mort d’environ 750 personnes (source : INSO). Ainsi, malgré les opérations militaires qui laissaient présager un espoir d’amélioration, les Groupes d’Opposition Armés (GOA) radicaux continuent leurs attaques notamment contre les civils et leurs présences s’étend dans le pays. Par ailleurs les groupes d’auto-défense Koglweogo et Dozo sont de plus en plus actifs notamment dans la lutte contre ces GOA. L’implication de ces différentes parties prenantes dans le conflit risque d’attiser des tensions communautaires. Par ailleurs, les exactions commises par les forces de défense et de sécurité drainent de nouveaux adeptes vers les groupes djihadistes. Il est à noter qu’à ce jour, des éléments nouvellement engagés dans la nébuleuse djihadiste, ont été recrutés sur la base de facteurs proprement locaux – qu’ils soient sociaux, religieux, économiques ou politiques. En effet, les zones rurales, là où l’absence de l’État est marquée, et où les populations se sentent délaissées par le pouvoir central se sont retrouvées à embrasser le discours des groupes extrémistes. Ainsi dans ce contexte, l’année 2020 risque d’être charnière en termes de tension socio-politique avec les élections présidentielles notamment.
L’insécurité grandissante au Burkina Faso affecte environ 5.3 millions de personnes selon le HNO de mai 2020. Cette insécurité entraine une détérioration rapide de la situation humanitaire à travers l’accroissement de la vulnérabilité déjà forte des populations avant la crise et l’augmentation des déplacements internes de population. Ainsi alors au 9 décembre 2019 ils étaient près de 560 000 aujourd’hui on dénombre plus d’1 millions de déplacés à travers le pays. La région de l’Est a connu une hausse de déplacements de population et le nombre de déplacés a été multiplié par 3.5 entre février et juillet 2020.
Cette situation d’insécurité et de déplacements concomitants engendre une diminution progressive mais sévère de l’accès aux services sociaux de base accentuées par des barrières physiques notamment en saison des pluies et économiques dans un contexte de pauvreté chronique préexistant à la crise. Ainsi, l’accès aux services de santé s’est particulièrement détérioré et il était dénombré 133 formations sanitaires fermées sur les 5 régions prioritaires (Boucle de Mouhoun, Centre-Est, Centre-Nord, Est, Nord, et Sahel) pour un total de 1 596 233 personnes étant impactées. Par ailleurs 156 formations sanitaires fonctionnaient à minima en mai 2020 réduisant d’autant plus l’accès aux soins des populations.
Nos actions sur le terrain :
PUI a mené deux évaluations en santé, nutrition et WaSH en janvier 2019 et décembre 2019 dans la région de l’Est du Burkina Faso. Ces évaluations ont permis l’ouverture d’une mission avec un premier projet de réponse santé financé par le CDCS. Ce projet intervient pour appuyer le maintien du continuum de soins dans le district sanitaire de Fada dans la région Est, en fournissant un appui à Centre Hospitalier de Référence (CHR), à 6 Centre de Soin et de Promotion Social (CSPS) et en déployant une clinique mobile. Actuellement la mission est en attente d’un financement ECHO pour la mise en place d’une clinique mobile réponse rapide et d’un volet WASH pour le CHR et les 6 CSPS ciblé par le CDCS.
La mission prévoit actuellement l’extension des activités santé dans la région et l’ouverture d’une seconde base dans la région de la Boucle du Mouhoun.
Découvrez notre réponse à la crise.
Dans le cadre de nos actions au Burkina Faso, nous recherchons un·e Coordinateur/trice Logistique à Ouagadougou.
Objectif global :
Le/la coordinateur/trice logistique est responsable du bon fonctionnement de la logistique afin de mettre à disposition les moyens nécessaires au déroulement des programmes, et participe activement à la gestion de la sécurité sur la mission.
Responsabilités clés du poste :
- Sécurité : Il/Elle assiste le/la Chef de mission dans la gestion de la sécurité. Il/Elle est en prise directe avec les aspects quotidiens et concrets de la gestion sécuritaire de la mission.
- Approvisionnements : Il/Elle coordonne les approvisionnements et livraisons pour les projets et les bases. Il/Elle est le/la garant/e du respect des procédures et des outils logistiques de PUI mis en place sur la mission.
- Equipements durables : Il/Elle est responsable de la gestion des équipements informatiques, de télé/radiocommunication et d’approvisionnement en énergie de la mission.
- Parc automobile : Il/Elle est responsable de la gestion du parc de véhicules (disponibilité, sécurité, maintenance…) pour le bon fonctionnement de la mission et la conduite des activités en accord avec les budgets disponibles.
- Fonctionnement des bases : Il/Elle appuie les équipes dans le cadre de redéploiement / installation / réhabilitation / fermeture de bases.
- Représentation : Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et différents acteurs locaux impliqués dans les domaines de la logistique et de la sécurité de la mission.
- Coordination : Il/Elle centralise et diffuse l’information logistique au sein de la mission et au siège et consolide le reporting interne et externe en la matière.
Zoom sur 3 activités prioritaires relatives au contexte de la mission :
- Appuyer la base de Fada dans le renforcement des moyens et ressources logistiques et sécuritaires
- Soutenir les évaluations terrain, les déploiements sur de nouvelles zones et l’ouverture de nouvelles bases
- Renforcer les capacités des équipes, développer et consolider le département logistique
Formation et Expériences
Formation : Bac + 2 à + 5 – Secteur logistique (Achat, transport…) / Apprécié : Bioforce
Expériences : Minimum 2 ans d’expérience dans l’humanitaire / Expérience internationale désirable / Minimum 2 ans d’expérience technique
Compétences techniques :
- Connaissance des procédures de stocks, gestion de parc de véhicules, télécommunications
- Connaissances des procédures bailleurs institutionnels (OFDA, ECHO, AAP, agences UN…)
- Français obligatoire.
Caractéristiques personnelles :
- Autonomie, prise d’initiative et sens des responsabilités
- Bonne résistance au stress
- Sens de la diplomatie et de la négociation
- Bonne capacité d’analyse et de discernement
- Organisation et gestion des priorités
- Adaptabilité en fonction de l’évolution des priorités
- Pragmatisme, objectivité et prise de recul
- Force de propositions
- Sens de l’engagement
- Fiabilité et rigueur
- Capacité à déléguer et à superviser le travail d’une équipe multidisciplinaire
Conditions proposées
- Salarié en Contrat à Durée Déterminée
- Date de début : Novembre 2020
- Salaire brut mensuel : de 2200 à 2530 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
- Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
- Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
- Hébergement en maison collective
- Frais de vie (« Per diem »)
- Régime de Break: 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
- Régime de Congés Payés: 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
Et pour rester informé des nouvelles offres en continu, rejoignez le groupe Facebook My Job In The field.
Comments